Soupçons d’antisémitisme, retour sur deux affaires judiciaires :1980 et 2001, créées de toutes pièces, dont j’ai été victime.

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« SOUPÇON D’ANTISÉMITISME » : RETOUR SUR
MES DEUX AFFAIRES JUDICIAIRES DONT J’AI ÉTÉ VICTIME
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Je n’ai jamais accepté ces accusations, non pas parce que je serais un » antisémite » qui n’assumerait pas son antisemisme, comme certains ce sont plu à dire, mais parce que je ne le suis pas et que l’antisémitisme n’a jamais été mon combat. Ceci-dit, je ne juge pas les » antisémites », d’autres s’en sont chargés et ne font même que ça…

Durant ma vie, j’ai été d’abord anticolonialiste, puis je suis devenu en plus, par la suite, antisupremaciste et egalitariste ; pas « antisémite ». Enfant j’accompagnais mon père, anarcho-syndicaliste, dans les meetings dénonçant le colonialisme et la torture en Algérie. Plus tard, habitant la Corse, j’apportais ma voix en soutien aux combats autonomistes Corse, par notamment, la rédaction d’un témoignage intitulé « Halte au colonialisme en Corse », publié dans la revue « Notre Europe », en 1968 ou 1969, puis republié quelques années plus tard dans le journal autonomiste Corse . « Populu Corsu ». Cet engagement anticolonialiste, par solidarité, à l’égard des Corses, me valu une convocation chez les RG et des lettres de menaces de mort, par l’officine barbouzarde anti-autonomiste « Francia ».

Mais c’est plus tard, mes intérêts pour l’irredentisme italien, culturel dans mon cas, ainsi que pour le mouvement culturel » Grece », du philosophe Alain Benoist , et surtout ma création en 1979, de l’association « Présence Evolienne », dont le but était de faire connaître la pensée de ce philosophe italien, au titre duquel, j’ai été amené à rencontrer diverses personnes gravitant autour du nationalisme révolutionnaire, dont certaines ont été la source de mes démêlés judiciaires et d’une suspicion d’antisémitisme. Par ailleurs, mes fonctions cumulées de directeur adjoint à la sécurité dans un grand hôtel de Nice, de représentant syndical et de délégué du personnel, firent de moi, » le comploteur idéal et l’homme à abattre », à titre d’exemple.

En octobre 1980, suite à une campagne menée par un hebdomadaire communiste niçois, contre l’impunité dont bénéficierait alors, l’activisme NR de membres de la FANE .( Fédération d’Action Nationale et Européenne). L’Activisme local menée par un jeune etudiant en droit, se résumait au tagage de murs de la côte d’Azur, de divers slogans, et à des interviews données aux médias. Puis histoire de faire avancer le « chmilblik » répressif, cet hebdo communiste a fait état d’un (providentiel) envoi au MRAP, d’une lettre tamponnée de Paris, contenant une liste de personnalités juives de Nice, accompagnée de menaces, portant le tampon du mouvement ; afin d’activer la répression contre ce mouvement. C’est cette lettre qui fut à l’origine « d’un coup de filet » contre les membres et sympathisants niçois de ce mouvement. L’action répressive mise en marche a ratissé large. Je fus à mon tour, interpellé ,placé en garde en vue, puis en détention provisoire. Je fus d’abord accusé d’avoir fourni cette liste, du fait de ma profession, alors que cette liste avait été tirée d’un document public. Et je fus ensuite accusé d’avoir écrit les menaces. Ben voyons…
Cette affaire fut présentée comme un énorme complot antisémite organisé contre la communauté juive et fut transformée en affaire d’état. Il fallait à tout prix trouver des coupables et les écraser…
Je fus condamné en première instance pour « antisemisme », au nom de la loi dite « antiraciste » Pleven, et pour » menaces de mort » ; » pour « m’apprendre l’histoire ». Une avocate de la partie civile avait développé dans son réquisitoire, la thèse pour le moins surprenante de ma preuve de culpabilité, j’avais, selon elle, le faciès nazi. Mes accusateurs furent déboutés en Appel et je ne fus condamné que pour les » menaces » à une peine de prison ferme de 6 mois, couvrant mes mois de détention, assortie d’une peine de 12 mois d’emprisonnement avec sursis. Une grande injustice…Durant toute cette affaire de lettre, dont on m’a imputé, la paternité, on m’a tout fait, on a tout essayé, on a échafaudé toutes les thèses possibles et imaginables, multiplié les commissions rogatoires dans le but de me faire transférer au Fort de Vincennes, et de me faire comparaître devant la Cour de Sûreté de l’État. Le but étant de m’ecraser coûte que coûte. Ils y sont presque parvenus d’ailleurs. Après cette affaire, j’ai mis plus de dix ans avant de parvenir à me reconstruire…Par la suite, je n’ai rien renié de mes idées, mais je suis devenu plus prudent dans mes engagements et plus sélectif dans mes fréquentations, car à l’époque, je recevais tout ceux qui voulaient me rencontrer.

Tout le long du reste de ma vie, les autorités, n’ont jamais manqué l’occasion de me montrer qu’ils me « collaient » toujours : convocations des RG à propos des évènements d’Aléria en Corse et de mes séjours en Corse ; puis, par un officier de la DST, peu de temps après avoir effectué mon deuxième séjour en Algérie en 1992. Je m’étais rendu une première fois en Algérie ( je voulais découvrir ce pays où se trouve une partie de mes origines) puis, une seconde fois, l’année suivante, pour me remarier avec une jeune femme kabyle dont j’avais fait connaissance. Je fus aussi convoqué par les RG, ainsi que mon épouse, pour sa demande de naturalisation ou notre mariage civil, je ne me souviens plus. Nous avons été auditionnés séparément. Le fonctionnaire des RG n’a pas manqué de montrer des coupures de presse à ma femme ou ma future femme, pour l’informer de mon passé « politique » Un « passé » dont je n’avais à rougir et que je ne lui avais pas caché.

Durant 2001, je m’étais essayé au dessin, en tant que supports à mes commentaires de l’actualité. Ils étaient intitulés » Ma bulle antitotalitaire ». En octobre de la même année, je fus très violemment interpellé ( j’ai subi de graves sévices) quelques jours après la publication d’un dessin dénonçant avec ironie l’atmosphère ambiant après les attentats contre les tours de manhattan, à la réquisition d’une police de la pensée, sous prétexte que mon dessin pouvait contenir des allégations antisémites. Je fus placé en garde à vue et accusé de rébellion, un classique, pour « justifier » les sévices subis.
A la suite de ces deux affaires, qui ont nécessité chacune, plus de dix ans de ma vie, pour me reconstruire, sans parler des problèmes de santé et psychiques qui en ont découlé et que je n’arrive toujours pas à surmonter ; je ne suis pas devenu antisémite. Je ne suis pas devenu antisémite, car cela aurait fait le jeu des individus qui se nourrissent de l’antisémitisme. La bonne réponse aux injustices dont j’ai été victime, n’est pas l’antisémitisme, mais la lutte acharnée contre le racisme, le supremacisme, l’imposture antiraciste, et la lutte pour l’application de l’égalité. Manifestement, les autorités françaises n’ont pas apprécié la recevabilité de mon recours contre la France, devant la CEDH, même si je n’ai pas gagné procès, comme cela aurait dû, suite à des manœuvres visant à saboter mes procédures ; car, à plus de 70 ans, je fais encore l’objet de contrôles, de fouilles, d’interrogatoires abusifs et inquisitoires, de la part de fonctionnaires de la police aux frontières, français.

Je m’insurge toujours contre la légèreté avec lesquelles ces accusations sont prononcées et sur leurs conséquences très graves dans la vie des personnes qui en sont victimes, ainsi que contre la quasi impunité des individus qui les portent.
Je déplore aussi l’absence de tout collectif d’avocats, pour défendre les victimes de ces accusations, de même que de l’absence d’associations pour apporter des aides diverses: médicales, judiciaires, morales, financières aux victimes de ces accusations.
La France n’a été capable de reconnaître ses responsabilités. Elle s’est employée via son représentant devant la CEDH, à nier , à minimiser , à légitimer les violences subies. Elle a constamment bafoué mes droits et traité en sous-citoyen.

J’ai perdu toute confiance en la justice, en les autorités et en les institutions de la France.
Je pense que toutes les victimes des polices de la pensée doivent s’organiser , afin de pouvoir faire face à ces dernières et que la stratégie classique de défense visant à contester l’accusation est très insuffisante. Il faut retourner l’accusation contre leurs auteurs et prendre conscience que les victimes dans ces affaires, ne sont pas les plaignants, mais bien les accusés.

Daniel Milan

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AFFAIRE DE 1980
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TÉMOIGNAGE
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http://www.aredam.net/milan-gayssot.html

http://www.aredam.net/vie-brisee.html

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VUE PAR DES JOURNALISTES DU MONDE QUI N’ONT FAIT QUE REPRENDRE LES VERSIONS DU PARQUET…
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https://www.lemonde.fr/archives/article/1981/05/21/auteur-de-menaces-contre-des-personnalites-juives-des-alpes-maritimes-un-militant-de-l-ex-fane-est-condamne-a-trois-mois-d-emprisonnement-ferme_3042457_1819218.html

https://www.lemonde.fr/archives/article/1981/03/30/des-peines-de-prison-ferme-sont-requises-contre-des-militants-nicois-de-la-fane_2713590_1819218.html
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AFFAIRE DE 2001
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http://lejournaldessurvivants.centerblog.net/m/385-devoir-de-memoire-un-tres-cher-dessin

http://www.aredam.net/documents.html

http://www.aredam.net/violence-policiere-mode-emploi.html

https://m.alterinfo.net/VICTIMES-DE-VIOLENCES-POLICIERES-CE-QUE-VOUS-DEVEZ-SAVOIR_a3343.html
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http://lejournaldessurvivants.centerblog.net/m/45-justice-et-violences-policieres-ce-qu-il-faut-savoir

https://m.alterinfo.net/FAISONS-BLOC-FACE-A-LA-REPRESSION-DES-URGENCES-FACE-AUX-POLICES-DE-LA-PENSEE_a72442.html

http://arretdanielmilancedh.unblog.fr

https://www.doctrine.fr/d/CEDH/HFJUD/CHAMBER/2008/CEDH001-84676