LA RÉPRESSION EN CONTINUE
Une première répression, est la porte ouverte à toutes les autres. J’en subirai par la suite, une dizaine ( au moins) de petites et une plus grosse en 2001.
Quand on a subi une répression d’une telle envergure ; on est brisé à jamais, on a peur de tout, on ne croit plus en rien, ni en personne, on a plus confiance en soi-même. Du reste, on est plus rien, on n’a des droits qu’en théorie, qui ne s’appliquent pas à vous. On est la cible première de toutes les répressions à venir. Des petites, qui vous minent et vous tuent à petit feu, en attendant la nouvelle grosse répression qui va vous achever complètement. Vous êtes convoqué à la police pour le moindre grafitti découvert en ville , sur un mur ou dans une cage d’escalier, pour vous demander explications sur les raisons d’un voyage…
Vous epousez ( dans mon cas, une Algérienne), vous êtes convoqué tous les deux par les RG et la DST pour être entendus l’un après l’autre, puis, ensemble. Le policier ne manque pas de vous rappeler votre » passé » et d’en faire part à votre future épouse…
Des policiers arrivent chez vous, bousculent votre femme, vous intiment l’ordre de les suivre, pour une bulle dessinée qui n’a pas plu, vous insultent et vous violentent chez vous, en cours de route et à l’intérieur du commissariat ; vous accusent d’outrages et de rébellion à agent de la force publique et vous êtes condamnés pour celà. Cela m’est arrivé en octobre 2001…
Vous recevez des menaces téléphoniques graves ( 2013); vous les enregistrez, vous déposez plainte, l’auteur est localisé, cependant votre plainte est classée sans suite…
Vous vous rendez à l’étranger ou vous rentrez de l’étranger et passez devant un poste de police français aux frontières. On vous demande où vous allez et d’où vous venez, on fouille vos bagages plus que la normale ; vous subissez une fouille à corps, on examine chacune de vos notes personnelles et on vous pose des questions à leur sujet. Le tout ponctué de commentaires abaissant, pour bien vous montrer que vous n’êtes rien et que vous n’avez aucun droit…
Vous renouvelez votre passeport, il mettra plus de temps que la normale à vous parvenir…
Vous demandez un certificat avec toutes les pièces jointes, vous permettant d’exercer un droit légitime et fondamental. On vous le refusera sous un prétexte quelconque.
Pour moi, la répression cela a été ça, mais j’imagine qu’elle ne manque pas de ressources…
Daniel Milan
https://leblogdedanielmilan.wordpress.com/2019/10/16/vie-brisee-temoignage/
http://lejournaldessurvivants.centerblog.net/m/385-devoir-de-memoire-un-tres-cher-dessin
17 commentaires sur « La répression en continue : une première répression est la porte ouverte à toutes les autres »